Marrakech : Âarset Al Batma et une population locale sursitaire

Publié le par rachidelhaibi1

Marrakech News - Rachid El Haibi le 17 Juillet 2008

Pour l'histoire, ce quartier pauvre est connu depuis une cinquantaine d'années d'après ces habitants, donc c'est un foyer du temps de la fin de la colonisation et normalement un noyau parmi tant d'autres issus de l'exode rural ou étranger à la ville de Marrakech.

Dans cette ville estimée, une population diversifiée s'est installée sur une terre, jadis à l'extérieur de Marrakech, sur la route qui mène vers Safi, devenu le boulevard de Safi puis l'avenue Moulay Abdallah, au dos du complexe vacancier du ministère de la justice.

Ces gens vivent sur une superficie de 1 hectare 400 mètres, terre en copropriété, objet d'une demande d'immatriculation à la conservation foncière sous le numéro 32680.

Depuis plus de quarante ans de vie semi-citadine, plus de 16 maisons et autres demeures en plus de vastes ateliers d'artisans, ils vivent des conditions où le moindre d'infrastructure manque. Presque sans électricité, ceux qui en bénéficient  ont de la chance de trouver une aide quelconque pour la leur fournir.

Un citoyen résident dans cette Âarset Al Batma a présenté sa requête à la régie autonome de distribution d'électricité de Marrakech, demande refusée sans appel. La demande a été présentée pour bénéficier d'un branchement, même temporaire, au secteur.

C'est une crise que seuls ces résidents en payent la facture, autorisés à résider durant des dizaines d'années, alimentés en eau et en électricité et d'un coup éjectés du programme social national.

Personne ne leur préserve  droit, ni les élus du conseil municipal, ni les élus nationaux, ni les autorités, ces résidents vivent comme beaucoup d'autres en marge de la société dans l'attente d'un miracle : être reconnus comme étant des citoyens à part entière.

Les résidents du quartier Âarset AL Batma adressent leur mécontentement à travers tout moyen en lequel ils espèrent une voix de bonne transmission, ils attendent la délivrance de leurs souffrances sociales.

Ces citoyens menacés, tout le temps, d'expropriation, vivent les cauchemars quotidiens journaliers comme nocturnes, de se voir un jour dans la rue comme les autres résidents sur d'autres terres non loin de chez eux, sur la même  avenue, la célèbre avenue prince Moulay AbdALLAH, sur la route de Safi vers le quartier industriel.

Sans oublier, les mécontentements et les pétitions signées par les commerçants de la même avenue, leur harcellement par les services municipaux, pour les inciter à avaler les décisions prises en vue de leur soustraire des superficies de leurs magasins donnant sur l'avenue Moulay AbdALLAH.

Des décisions, prises depuis plus de deux ans, incompréhensibles pour ces commerçants, les services municipaux projettent élargir l'avenue au détriment des droits de valeureux acteurs du commerce à Marrakech.

Marrakech l'accueillante, Marrakech dont le rayonnement atteint les quatre coins de la planète n'est pas en mesure de rendre heureux ses habitants.

Publié dans Société

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